Un grand merci à Johan pour avoir sonné avec moi ce week end au mariage de mon frangin... enfin bref ceci ne vous intéresse pas... Sauf que Johan a une superbe clarinette métal américaine des années vingt qui sonne d'enfer. C'est l'occasion de mettre un peu d'info sur les clarinettes métal , souvent utilisées dans les Marching bands américains (armée , universités etc.)
A ce propos (merci Johan) voici un extrait de l'excellent site www.clarinette-metal.fr (une mine d'informations sur les clarinettes en métal , utilisées par quelques sonneurs bretons tel que Fred Miossec).
Bonne reprise à tous en ce beau mois de septembre !
LES PREMIERES CLARINETTES EN METAL
Les premières clarinettes en métal ont été produites dès la première moitié du 19° siècle et utilisées

dans différents corps d’armée où l’on appréciait certainement plus leur robustesse que leur sonorité.
Le vrai succès des clarinettes en métal remonte au début du 20° siècle lorsque des manufacturiers américains proposèrent des instruments de grande qualité de construction combinant la durabilité du métal et les qualités acoustiques des bonnes clarinettes en ébène.
La forte demande des orchestres militaires, universitaires et des écoles de musique Américaines incita tous les grands facteurs d’instruments, y compris Français à produire des clarinettes en métal : Selmer, Buffet-Crampon, Leblanc ont participé à cette aventure industrielle et exporté leur production vers les Etats-Unis faisant ainsi concurrence aux facteurs Américains : Conn, King, Cundy-Bettoney, Pedler, Buescher, Penzel-Mueller, Holton, et Européens : Boosey et Hawkes, Orsi, Moenning, Hueller, Kohlert.
SUCCES POUR LE METAL
Forts de ce succès rapide, les facteurs de clarinettes en métal Américains annoncèrent la fin proche des clarinettes en bois d’ébène, ce qui leur semblait d’autant plus inéluctable que ce phénomène venait de se produire pour les flûtes traversières.
Il est vrai que le métal présente de réels avantages dans presque tous les domaines : il peut être travaillé plus précisément que le bois et sa stabilité lui permet de conserver intactes ses caractéristiques tout au long de sa vie.
Il est insensible à l’humidité et ne risque évidemment pas de se fendre, il est moins onéreux et plus facile à approvisionner que l’ébène et donne des instruments un peu plus légers et tellement plus ….beaux !
Leurs détracteurs ont pour habitude de critiquer le timbre des clarinettes en métal alors que la nature du matériau de construction n’intervient pas sur le timbre d’un instrument, c’est une donnée physique qui a été démontrée. Les qualités acoustiques dépendent essentiellement des cotes de fabrication (diamètre de la perce, emplacement des trous, hauteur des cheminées….).
Les fabricants de clarinettes en métal se sont attaqués à ce préjugé et insistaient beaucoup dans leurs publicités sur l’impossibilité de faire la différence entre une clarinette en métal et une autre en ébène …
… si l’on écoutait seulement sans voir laquelle était jouée.….

A PARTIR DE 1950 ...
Malgré leurs indéniables qualités, ce sont pourtant bien les clarinettes en métal qui disparurent des chaînes de fabrication à partir des années 1950 …..
Heureusement, leur robustesse a permis à beaucoup d’entre elles de survivre… Pour notre plaisir de les jouer et de constater qu’elles n’ont toujours rien à envier aux clarinettes en ébène !

Georges Lewis (Clarinette New Orleans jouait sur une clarinette Métal)