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Treujenn Gaol

Jean-Claude Le Lay, sonneur de treujenn gaol

6 Octobre 2005 , Rédigé par Yvonig Publié dans #Treujenn gaol

Article issu de la revue Musique bretonne n°52 - 15 février 1985
 
 Photo : Jc Le Lay et C. Duro au Danouet
 
Il a commencé au cercle celtique de Callac en 1953. Il fallait des sonneurs et des danseurs, alors il a appris à jouer de la bombarde.
Il a eu du mal à trouver sa première clarinette qu’il a acheté en 1965.
Il avait entendu jouer Iwan Thomas de Trémargat, ce qui lui a donné envie de jouer. C’est l’instrument du pays.
A Callac, il a rencontré Baptiste Deuff, un ancien sonneur de la région avec qui il a appris à jouer. Il allait le voir le soir.
En 1945, il ne restait qu’une dizaine de sonneurs de bombarde. Maintenant, grâce à Polig Monjarret, à Dorig et à la BAS, il y en a plusieurs centaines. Dans les années 1964-1965, il s’est dit qu’il en avait fait assez pour la bombarde, que la relève était assurée. Il y avait du travail à faire pour la clarinette.
Elle n’était plus à la mode dans le pays. Les anciens s‘étaient mis au jazz  band avec ke saxophone, l’accordéon et la batterie. Avec C. Duro, il se situe entre les anciens qui disparaissent et les jeunes qui reprennent. Ils auront assuré la transition.
Dans la région de Callac, pour les noces, il  n’y avait que la clarinette, seul ou deux par deux, et, quelquefois, le tambour. Le sonneur le plus connu dans la région était un aveugle « Jean-Maï » ; son nom était Balch. Sauf pour la grande fête qui avait lieu à la fin de juillet, on faisait venir des sonneurs (biniou, bombarde) de la région de Langonnet...
La cornemuse est arrivé dans la région avec les cercles. Il y en avait beaucoup à Callac, Rostrenen, Saint Nicolas du Pelem... La cornemuse plaisait aux jeunes.
Les vedettes à l’époque étaient Rivoalan et Cadoudal. Ils ne sonnaient pas comme maintenant ; les airs et le style étaient plus proches de la clarinette. Le style actuel est arrivé beaucoup plus tard dans les années 70 avec des sonneurs comme Daniel Philippe, Yann Bars et toute l’équipe du bagad de Bourbriac. Ils ont pris le biniou koz à la place de la cornemuse.
Jean-Claude a une clarinette 5 clefs ; elle est très vieille. Elle doit dater de 1780-1800. Elle est en buis. Il l’a acheté à Per Guillou, elle est en do. Yvon Le Coant s’en est servi pour faire des copies.
Jean-Claude n’a pas beaucoup sonné avec car une clef était cassé et il a eu du mal à la faire réparer. Il joue avec une 13 clefs qu’il a acheté à B. Deuff.
 
Tous les anciens qu’il a vu, jouaient avec des 13 clefs en buis ou en ébène, mais certains devaient pourtant en jouer puisque l’on en voit sur des photos.
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